Article de "Egypte-Actualités" sur le roman "Pour l'amour d'Osiris"

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“Pour l’amour d’Osiris”, par Sylvie Barbaroux

L’égyptologie ne donne que peu d’informations sur le roi Téti Ier et, plus globalement, sur la transition de la Ve à la VIe dynastie égyptienne. En l’absence de données précises et avérées, la science se doit de rester muette. Crise économique ? querelles de succession ? érosion du pouvoir ? troubles sociaux et politiques marquant la fin du règne d’Ounas, dont Téti est le fils (ou le petit-fils, ou encore le gendre) ? D’épaisses zones d’ombre demeurent sur cette période de l’histoire de l’Égypte ancienne.
Il n’en fallait pas davantage pour inspirer la plume romancière de Sylvie Barbaroux, soucieuse, selon ses propres termes, de “redonner vie” - à sa manière - à un souverain méconnu. Les audaces de l’écriture peuvent ainsi nous plonger dans un univers où l’imagination se fabrique ses propres règles.
L’auteure de ce roman souhaite toutefois prendre ses marques, en s’appuyant sur des références égyptologiques, quelque clairsemées qu’elles soient, pour bâtir son récit. Un récit dédié au “bon” roi Téti Ier et à sa succession que nous qualifierons pour le moins de chaotique, sur fond d’intrigues de palais, de jalousies, de rébellions populaires, de moeurs expéditives inspirées par la traîtrise… sans oublier évidemment les us et coutumes de l’Égypte d’alors, liés à la construction des demeures d’éternité et aux rites des funérailles, ainsi que les ingrédients plus propices à une tonalité romanesque (amour, sensualité, suspense…).
Une interrogation majeure court en filigrane tout au long du récit : à qui doit échoir la fonction suprême après l’assassinat de Téti (dont le corps, comme celui d’Osiris, a été découpé en 14 morceaux) ? L’épilogue de cette saga aux couleurs de l’Égypte ancienne vient clore “une” histoire aux multiples péripéties, sans prétendre être le reflet de “la” grande Histoire qui sommeille encore dans les brumes de faits et événements non élucidés.
Suite à un accident, survenu en 2007 dans un hôtel de Louxor, qui a failli lui être fatal, Sylvie Barbaroux confie devoir à l’Égypte sa “deuxième naissance”, les transfusions subies alors lui ayant donné du “sang égyptien”. D’où cette saveur de reconnaissance envers Kemet, son pays de passion, que l’on peut apprécier dans chacun de ses ouvrages.
Autre confidence : lors de cet accident gravissime, Sylvie tenait un dossier comportant les premières notes de ce roman. Elle se devait donc de l’écrire…
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